À l'apeçu Français, Général, pll_5f5bbac7dab28, Safetyworkshop, Sport Durant le mois d’août, une vache à Interlaken a mené à d’intenses discussions avec l’OFAC et les autres usagers de l’espace aérien. La raison: le pilote aurait atterri illégalement (l’ancien aérodrome d’Interlaken est fermé) et il n’aurait pas respecté l’obligation de remplir un «self reporting» sur le site de l’EASA. Bonne occasion pour discuter de ce thème et expliquer la position de la FSVV. Une vache n’est jamais un exercice de routine: qu’est-ce qui nous attend dans le champ? Les lignes de téléphone, clôtures à bétail, blocs en béton ou systèmes d’arrosage sont difficiles à distinguer depuis les airs; il est dès lors essentiel de bien se concentrer durant la préparation de l’approche. La préparation demande du temps et c’est pour ça qu’il vaut mieux se décider suffisamment tôt pour un atterrissage dans un champ, plutôt que de continuer trop bas en direction d’un aérodrome. Pour le choix du champ, une seule pensée est primordiale: comment et où atterrir au plus sûr? Toutes les autres questions pourront être discutées une fois au sol. Une fois au sol, le stress de l’approche s’évacue. Si tout s’est passé sans problème, alors on peut dire que la vache est réussie. Est-ce que tout était légal? Bien sûr! Dans notre cas, le droit suisse (art. 22 OSAC) et le droit européen (GM1 SAO.OP.100) mentionnent spécifiquement la vache comme étant une procédure permise. Comme un atterrissage en campagne est une procédure standard en planeur, pas d’obligation non plus de l’annoncer sur le portail «self reporting» de l’EASA, tant qu’aucun dégât n’est à déplorer. Pour les gens au sol, un planeur dans un champ représente néanmoins quelque chose d’inhabituel. Cela peut poser des questions et créer des angoisses: le pilote est-il blessé? Y a-t-il des dégâts aux cultures? La relation avec ces personnes est importante afin de soigner l’image du vol à voile. Le plus simple est d’expliquer simplement les raisons de l’atterrissage en campagne. Notre histoire trouvera souvent de l’intérêt et reléguera les problèmes mineurs (p.ex. légers dégâts aux cultures) au second plan. Si le propriétaire du terrain ne vient pas sur le lieu de vache, il doit être informé et, si nécessaire, dédommagé. Les petits montants peuvent être payés cash sur place, les plus gros sont couverts par l’assurance. Aucune raison alors d’avoir peur d’une vache. La fréquence des vaches diminuant, la probabilité de voir un paysan fâché ou la police augmente. Même les procureurs s’intéressent de plus en plus aux atterrissages en campagne légaux. Il vaut la peine d’avoir les paragraphes mentionnés sur la légalité des vaches à bord afin d’expliquer patiemment à notre entourage ce qu’il en est. Pour résumer : Une vache réussie est toujours mieux qu’une approche trop basse sur un aérodrome Un aérodrome fermé vaut aussi comme champ vachable (c’est juste un champ bétonné) Si la vache a lieu près d’un aérodrome/héliport il est raisonnable de s’annoncer sur la fréquence (si le temps et les capacités le permettent) Il est toujours permis et légal d’effectuer un atterrissage en campagne non-planifié (Art. 22 OSAC & GM1 SAO.OP.100) Il n’y a aucune obligation d’annonce via le portail de l’EASA, pour autant qu’aucun dégât ou blessure ne découlent de la vache Il est vivement recommandé de s’annoncer auprè du propriétaire du terrain pour montrer sa bonne foi et clarifier les malentendus sur place Lors de dégâts aux cultures il est recommandé de payer les petits montants sur place et de rediriger les plus gros vers son assurance Auteur: David Leemann